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AVERTISSEMENT.

trois parties. La 1re (p. 59-79) comprend 33 paragraphes, I-XX, XII-XXXIII, XXXVI. Sur ces 33 paragraphes, il y en a 5 d’ajoutés par Holstenius à ceux qu’on connaissait avant lui, savoir IX, XIV, XV, XXXIII, XXXVI, qu’il a tirés de Stobée[1]. La 2e partie (p. 80-98) contient 6 paragraphes, XXXIV, XXXV, XXXVII-XL, tirés d’un manuscrit du Vatican (Secunda pars, quæ nunc primum ex Vaticano codice prodit). La 3e partie (p. 136-147) contient 5 paragraphes, XLI-XLV, tirés d’un autre manuscrit du Vatican (Alia appendix eruta ex M. S. codice, quem Cl. V. Aloysius Lolinus Bellunensis Episcopus Bibliothecæ Vaticanæ legavit). Il y a en tout 44 paragraphes (et non 45 comme on pourrait le croire en lisant la traduction d’Holstenius qui, en numérotant les paragraphes, a omis le numéro XXI). Les additions ainsi faites par Holstenius sont très importantes ; elles comprennent les morceaux les plus étendus et les plus précieux.

Depuis Holstenius, les Principes de la théorie des intelligibles, bien que réimprimés en 1855 à Cambridge, n’ont été l’objet d’aucun travail particulier jusqu’à M. Fr. Creuzer, qui les a publiés en tête de l’édition des Ennéades qui a paru chez M. A.-F. Didot à Paris, en 1855. Il a amélioré le texte grec en consultant l’édition de Cambridge et en se servant des connaissances spéciales que lui donnait son précédent travail sur Plotin. Malheureusement, et que cela soit dit sans manquer au respect que nous devons à cet illustre savant, il a encore laissé beaucoup à faire à ses successeurs. Il est loin d’avoir tiré parti de toutes les ressources qu’offrait l’étude du texte de Plotin pour corriger les imperfections des manuscrits. La ponctuation est restée vicieuse dans plusieurs endroits. La traduction latine n’a pas été mise en harmonie avec les améliorations qu’a reçues le texte grec, et on y retrouve des contresens qu’il eût été facile de corriger. Enfin, au lieu de grouper les paragraphes d’une façon rationnelle d’après l’analogie des matières et la liaison des idées, M. F. Creuzer les a laissés placés dans l’ordre tout fortuite de leur découverte, tels qu’ils se trouvaient dans Holstenius, en se contentant de rectifier les numéros des paragraphes[2].

Nous avons maintenant à rendre compte de notre propre travail.

D’abord, pour la traduction, nous nous sommes appliqué à la mettre en harmonie avec celle des Ennéades en rendant les termes techniques avec la plus grande fidélité qu’il nous a été possible Les pages que M. Ravaisson a consacrées à Porphyre dans son savant Essai sur la Métaphysique d’Aristote (t. II, p. 467-476), et surtout l’excellent travail de M. Vacherot sur ce même philosophe dans son Histoire de l’École d’Alexandrie (t. II, p. 11-55), nous ont été d’un grand secours.

Nous avons en outre essayé de résoudre deux questions importantes :

  1. Voici comment Holstenius s’exprime à ce sujet (p. 74) : « Illum librum nunc triplo auctiorem habes ex Vaticana bibliotheca, ubi hactenus delituit. Sed ne sic quidem integrum esse arguunt ea quæ Stobæus in Eclogas suas inde retulit et quæ a me priæe parti suo quæque loco inseruntur ; quorum tamen pleraque in Lolino codice postea reperi. »
  2. Pour trouver à quels numéros correspondent dans notre traduction les numéros que les 44 paragraphes de Porphyre portent dans l’édition de Creuzer, et ceux qu’ils portaient dans l’édition d’Holstenius, voyez le tableau placé en regard de cet avertissement, p. XLVI.