Page:Plotin - Ennéades, t. III.djvu/14

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AVERTISSEMENT.


Marsile Ficin, cet infatigable écrivain auquel le monde savant doit la première traduction latine de Platon, ainsi que celle de plusieurs des Néoplatoniciens, notamment de Plotin, éprouvait, après avoir terminé ce dernier travail, l’un des plus considérables qu’il eût accomplis, le besoin d’adresser à Dieu des actions de grâces pour lui avoir donné la force d’achever une si grande œuvre : « Gratias tibi agimus, summe Deus, s’écrie-t-il, illuminator mentium auctorque bonorum, quod nobis, præter meritum, ad absolvendum opus tantum tua gratia vires suppeditasti. » Nous aussi, en arrivant au terme de ce labeur, le plus difficile assurément de tous ceux qu’il nous a été donné d’exécuter dans le cours d’une carrière déjà longue et assez remplie, nous sentons le besoin d’adresser nos actions de grâces à la divine Providence qui, exauçant nos vœux, nous a concédé le temps et les forces nécessaires pour mener à bonne fin une telle entreprise.

C’est qu’en effet, il ne suffisait pas, pour l’accomplir, de pénétrer le sens souvent obscur des écrits du philosophe alexandrin, et de