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HERCULANUM ET POMPÉI.

Quelle merveille se révèle à nous ! On te demandait, ô terre, des sources rafraîchissantes, et qu’avons-nous vu sortir de tes entrailles ? La vie est-elle aussi dans l’abîme ? Y a-t-il une nouvelle race cachée sous la lave et revient-elle à nous ? Grecs, Romains, approchez et voyez : la vieille ville de Pompéi reparaît, la ville d’Hercule s’élève de nouveau ; le pignon joint le pignon ; le portique est là avec sa large enceinte. Oh ! venez l’animer. Le théâtre est ouvert : que la foule y entre par ses sept ouvertures. Mânes, où êtes-vous ? avancez. Que le fils d’Atrée achève son sacrifice et que le chœur lamentable suive Oreste ! Où va cet arc de triomphe ? reconnaissez-vous le Forum ? Que vois-je sur cette chaise curule ? Licteurs, marchez en avant avec la hache ; que le prêteur monte sur son siège ; que le témoin vienne avec l’accusateur ! Les rues se développent, et sur un pavé élevé, un sentier plus étroit s’étend le long des maisons. Les toits penchés en avant offrent un sûr abri, les appartements élégants sont rangés autour de la cour. Ouvrez les boutiques et les portes longtemps