Page:Poésies de Schiller.djvu/256

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« Je connais le cœur fidèle qui se torture sans consolation, qui dans sa modestie résignée n’ose se révéler. Je connais sa valeur secrète qu’il ignore lui-même. Je veux venger ce noble cœur. Que la plus belle récompense soit donnée à celui qui souffre. L’amour peut seul cueillir les fleurs de l’amour, et le trésor le plus précieux appartient au cœur qui peut l’apprécier et le rendre. »

DITHYRAMBE.

Jamais, croyez-moi, jamais les Dieux ne se montrent isolément. À peine suis-je avec Bacchus le joyeux, que voici venir Amour, le riant enfant, et Phébus le superbe. Ils approchent, ils viennent, les êtres célestes. La retraite terrestre est pleine de Dieux.

Dites-moi, comment recevrai-je, moi, enfant de la terre, le chœur céleste ? Accordez-moi, ô Dieux, votre vie éternelle. Quels dons pourrait vous offrir le simple mortel ? Élevez-moi jusqu’à votre Olympe. La joie n’habite qu’auprès du trône de Jupiter. Oh ! donnez-moi la coupe pleine de nectar.