Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/133

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aventures personnelles du général et, en particulier, sur les terribles événements quorum pars magna fuit, lors de l’expédition contre les Bugaboos et les Kickapoos.

Le première occasion favorable et dont, horresco referens, je profitai sans le moindre scrupule, se présenta dans l’église du révérend docteur Frappefort, où je m’assis un dimanche, au début même du sermon, non-seulement sur le banc de miss Tabitha Parlotte, mais à côté de cette bonne et communicative petite amie. À peine installé, je me félicitai, et non sans motif, de la tournure propice que prenait mon affaire. Il était évident pour moi que si quelqu’un connaissait l’histoire du général de brigade John A. B. C. Smith, ce quelqu’un devait être miss Tabitha Parlotte. Après avoir échangé divers signaux télégraphiques, nous entamâmes, sotto noce, un dialogue assez animé.

— Smith ! dit-elle, en réponse à ma question ; Smith ? vous ne voulez pas parler du général de brigade John A. B. C. Smith ? Tiens, tiens ! Je vous croyais au courant de cette aventure. Ah ! notre siècle est celui des inventions étonnantes ! Quelle horrible affaire que celle-là ! Quel tas de gredins sanguinaires que ces Kickapoos !… s’est conduit comme un héros !… Prodiges de valeur !… Renommée immortelle ! Smith ? Le général de bri-