Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/259

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qu’y a-t-il donc ? Il observe Alessandra. Une bouderie ? Embrassez-la, Castiglione ! Embrassez-la sur-le-champ, mauvais sujet ! Allons, qu’on se raccommode sur l’heure, vous dis-je. Je vous apporte une nouvelle à tous les deux. D’un moment à l’autre, Politien est attendu à Rome. — Politien, comte de Leicester ! Nous l’aurons à la noce. C’est sa première visite à la ville éternelle.

ALESSANDRA.

Quoi ! Politien de Bretagne, comte de Leicester ?

DI BROGLIO.

Lui-même, mon amour. Nous l’aurons à la noce. Un homme encore jeune d’années, mais dont la réputation grisonne déjà. Je ne l’ai jamais vu ; mais la Renommée parle de lui comme d’un prodige, — d’un parangon de savoir et de courage, d’opulence et de noblesse. Nous l’aurons à la noce.

ALESSANDRA.

J’ai beaucoup entendu parler de lui. Gai, volage, étourdi, n’est-ce pas ? et peu adonné à l’étude ?

DI BROGLIO.

Au contraire, ma chérie. Il n’est aucune branche de la philosophie, quelque ardue qu’elle sem-