Page:Poe - Derniers Contes.djvu/340

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rent les étoiles. Il la reconnaît dans les chants des oiseaux, dans la harpe d’Éole, dans le soupir du vent nocturne, dans la voix lugubre de la forêt, dans la vague qui se plaint au rivage, dans la fraîche haleine des bois, dans le parfum de la violette, dans la voluptueuse senteur de l’hyacinthe, dans l’odeur suggestive qui lui vient le soir d’îles éloignées non découvertes, sur des océans sombres, illimités, inexplorés. Il la reconnaît dans toutes les nobles pensées, dans toutes les aspirations qui ne sont pas de la terre, dans toutes les saintes impulsions, dans toutes les actions chevaleresques, généreuses, et supposant le sacrifice de soi-même. Il la sent dans la beauté de la femme, dans la grâce de sa démarche, dans l’éclat de ses yeux, dans la mélodie de sa voix, dans son doux sourire, dans son soupir, dans l’harmonie du frémissement de sa robe. Il la sent profondément dans ses attraits enveloppants, dans ses brûlants enthousiasmes, dans ses gracieuses charités, dans ses douces et pieuses patiences ; mais par dessus tout, oui, par dessus tout, il l’adore à genoux, dans la fidélité, dans la pureté, dans la