Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/197

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trou qui semblait grimaçant et ridé comme la bouche d’une vieille fille très-cérémonieuse, la créature émettait de certains bruits sourds et grondants qu’elle donnait évidemment pour un langage intelligible.

« Che tis, — disait-elle, gu’y vaut gue phus zoyez zou gomme ein borgue, bur hêtre azis là, et ne bas me phoir gand che zuis azis isi, et che tis ozi gu’il vaut gue phus zoyez eine pette blis grose gu’ine hoie bur ne bas groire se gui hait imbrimé tans l’imbrimé. C’est la phéridé, la phéridé, mot bur mot.

— Qui êtes-vous, je vous prie ? — dis-je avec beaucoup de dignité, quoique un peu démonté ; — comment êtes-vous entré ici ? et qu’est-ce que vous débitez là ?

— Gomment che zuis handré, — répliqua le monstre, — za ne phus recarte bas ; et gand à ze gue che tépide, che tépide ze gue che drouffe pon te tépider ; et gand à ze gue che zuis, ché zuis chistement phenu bur gue phus le phoyiez bar phus-memme.

— Vous êtes un misérable ivrogne, — dis-je, — et je vais sonner et ordonner à mon valet de cham-