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XIX


Dans cette villa, au perron, au vestibule de marbre blanc, habitée par quelques femmes seules, « des artistes », Ludine, dès les premiers jours, le matin, se sentit toute isolée. Jusqu’à dix heures la maison était silencieuse. Ludine, elle, gardait sa vieille accoutumance du réveil matineux. Et ces dames lui dirent s’en étonner… Quoiqu’elle eut une démangeaison d’aller prendre le frais en liberté, elle n’osait sortir. Peut-être elle aurait l’air, sitôt, pensait-elle, de revenir de passer la nuit chez quelqu’un.

Donc elle allait tambouriner à la porte de