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LES OUVERTURES DE PAIX

me dit que Lloyd George et plusieurs membres du gouvernement britannique veulent évidemment nous engager dans des négociations de paix. Clemenceau complète immédiatement sa réponse, en accentuant ses conclusions négatives et en ajoutant qu’il ne veut, en ce moment, se prêter à aucune négociation de paix.

Clemenceau déclare qu’il compte confier à Abel Ferry, accompagné d’un député, M. Planche, et du général Foch, une mission en Italie. Ferry et Planche auront à s’occuper du recrutement et Foch de l’instruction.


Samedi 5 janvier.

Antonin Dubost me communique une nouvelle lettre du général Micheler, remplie de critiques contre Pétain et contre Fayolle.


Télégramme de M. Barrère au quai d’Orsay :

« Rome. — Le général Caruccio, chef du Service des renseignements dépendant directement de la présidence du Conseil, m’a dit hier qu’il regrettait que l’instruction de l’affaire Bolo fût sur le point d’être close. J’ai l’impression qu’il serait utile de laisser dans l’affaire Bolo la porte ouverte à de nouveaux renseignements. »

« Barrère »


Lundi 7 janvier.

Comité de guerre.

Avant la séance, Clemenceau me montre une lettre qu’il a reçue du général Pershing et la réponse qu’il lui a faite, Pershing se plaint de ce que Clemenceau se soit adressé au gouvernement américain pour régler les difficultés pendantes entre Pétain et lui.

En comité, Clemenceau explique qu’il a pro-