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que c’est de là-bas que nous viendra l’aide dont nous avons besoin ?



6. Télégramme de M. Klobukovski, n° 290.
7. N° 362.
8. De M. Boppe, n° 101.
9. De M. Defrance, n° 61.
10. Télégramme n° 502, 26 août.


Jeudi 27 août

Le nouveau cabinet est très favorablement accueilli par l’opinion. Le Conseil des ministres tient sa première séance dans la matinée. Millerand annonce qu’il va partir pour le grand quartier général et conférer avec le général Joffre. Il aura raison. Puisse-t-il établir entre le gouvernement et le commandement une liaison plus étroite et plus régulière ! Le ministre de la Guerre a eu, d’autre part, un long entretien avec le général Galliéni. Le gouverneur militaire ne laisse pas que d’être inquiet pour Paris. D’après lui, un raid de cavalerie allemande pourrait, en quatre ou cinq jours, être poussé jusqu’aux murs de la ville. Il veut hâter la mise en défense et croit utile qu’on lui envoie dès maintenant les troupes demandées au G. Q. G. par l’ordre de Messimy. Marcel Semhat voudrait qu’on avertit la population. Viviani prépare une déclaration destinée à être affichée dans le pays. Il se propose d’y exprimer fermement la volonté du nouveau cabinet de poursuivre la lutte jusqu’au bout, avec pleine confiance dans la victoire finale. Vers six heures du soir, un nouveau Conseil se tient pour la lecture de cette proclamation ; mais comme certaines objections sont présentées à propos des passages relatifs aux questions militaires et comme Millerand n’est pas revenu de Vitry-le-François, on préfère attendre son retour et retarder le bon à tirer.

Entre ces deux séances, j’ai reçu une visite bourrue de M. Clemenceau. Il est de nouveau déchaîné.