CHAPITRE VII
Dimanche 1er juillet 1917.
Denys Cochin vient me montrer avec une fierté joyeuse une lettre qu’il a reçue du cardinal Gasparri à propos de changements opérés dans les services du Vatican ; à la suite de la création d’un nouveau Secrétariat d’État, Cochin avait exprimé l’espoir que ces modifications ne toucheraient pas au protectorat traditionnel de la France en Orient. Le cardinal répond que les dispositions du Saint-Siège n’ont pas varié, mais que le protectorat français ne dérive pas des capitulations, qu’il a été établi par le Saint-Siège et que le Saint-Siège seul peut le maintenir. Il le fera volontiers ; mais si l’Empire turc est morcelé, il est peu probable que les Puissances entre lesquelles on le partagera acceptent le maintien du protectorat français.
Lundi 2 juillet.
Pierre Loti, envoyé par Franchet d’Esperey, à l’état-major de qui il est attaché, m’assure que