Page:Poincaré - Au service de la France, neuf années de souvenirs, Tome 9, 1932.djvu/29

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maines ne pourraient résister à l’invasion plus tard que la fin du mois. Le roi espère donc que les Alliés s’emploieront à presser la venue des renforts et à accentuer d’autre part leur action au sud. »

Joffre ne me dit cependant pas qu’il enverra de nouvelles troupes à Salonique.

Guillemin télégraphie heureusement d’Athènes : « Un télégramme du général Sarrail m’annonce la prise de Monastir. Je lui adresse mes plus chaleureuses félicitations dont je tiens à transmettre également la respectueuse expression à Votre Excellence et au gouvernement de la République. »

Cet événement est d’autant plus intéressant qu’il y a quatre ans que Monastir a été pris par les Serbes, le 19 novembre.

Télégramme de M. Graillet : « Salonique, 20 novembre 1916. La nouvelle de la prise de Monastir a produit à Salonique une impression considérable. Elle a été particulièrement agréable au gouvernement provisoire. M. Venizelos s’est empressé d’adresser des félicitations au roi Pierre et à M. Pachitch. »


La prolongation de la guerre suscite peu à peu de graves difficultés pour le ravitaillement de la population civile. Le gouvernement prépare de sérieuses mesures de restrictions. Le 21 novembre, Clémentel soumet au Conseil un programme d’une clairvoyante sévérité. Après discussion, le Conseil en adopte les dispositions principales : pain unique et national ; suppression du pain flûté. Interdiction complète des glaces et des bonbons. Interdiction des bonbons de chocolat. Autorisation seulement des tablettes, etc., etc.

Mme Poincaré et moi, nous donnons immédiatement l’exemple de l’obéissance, quels que soient nos convives de l’Élysée.

Le Conseil s’occupe également d’une instruction