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hypothèses cosmogoniques

par suite

L’équation du viriel donne donc

D’ailleurs, nous pouvons écrire aussi l’équation des forces vives

restant constant tant qu’il n’y a pas de choc. De ces deux dernières égalités nous tirons

Que pouvons-nous conclure de là ? Supposons tout d’abord que les projectiles soient parfaitement élastiques : leurs chocs n’entraînent aucune perte de force vive, et reste constant malgré ces chocs. Alors les valeurs moyennes de et de sont aussi constantes. Or,

augmente avec la concentration ; il n’y aura donc pas tendance à la formation d’un noyau central très condensé. Ce seraient là les conditions d’une masse gazeuse entièrement isolée dans l’espace : cette masse ne se concentre pas indéfiniment, elle admet un certain état final d’équilibre, auquel elle tend d’elle-même à revenir si elle s’en est écartée accidentellement. S’il se produit en un point une petite condensation anormale, elle tend à disparaître d’elle-même.

Au contraire, si les projectiles ont une certaine mollesse — et c’est le cas pour les matériaux cosmiques de M. du Ligondès — la constante des forces vives décroît à chacun des chocs, par suite

croîtra sans cesse : c’est dire que les distances décroîtront en