pas changé ; leur différence géométrique a conservé sa grandeur mais a varié en direction. Telles sont les lois du choc de deux corps élastiques de même masse.
Considérons maintenant deux points matériels A et B de même
masse s’attirant (on se repoussant) suivant une loi quelconque fonction
de la distance, l’action étant nulle à distance infinie. Quand ces deux
points sont très éloignés l’un de l’autre, leurs trajectoires sont rectilignes ; elles s’incurvent (fig. 19) lorsque ces deux points viennent
à passer l’un près de l’autre ; puis, la distance augmentant, les deux
trajectoires redeviennent rectilignes. La force vive n’a pas changé ;
quant à la vitesse relative, lorsque les deux points sont arrivés en A′ et
en B′ où les trajectoires sont redevenues sensiblement rectilignes, elle
fig.19.
n’a pas varié en grandeur, mois elle a changé en direction. Nous
retrouvons donc exactement les mêmes lois que dans le choc de deux
corps élastiques ; en effet, le choc de deux corps élastiques peut
être regardé comme un cas particulier du problème que nous envisageons. Nous conviendrons de dire que les points matériels A et B,
ainsi déviés de leur route, ont subi un demi-choc. Les demi-chocs se
font conformément aux lois des corps élastiques.
Les matériaux qui constituent la nébuleuse de M. du Ligondès et qui s’attirent entre eux suivant la loi newtonienne vont ainsi subir un grand nombre de demi-chocs : à ce point de vue ils sont assimilables aux molécules d’une masse gazeuse. Mais, à côté des demi-chocs, il faut distinguer aussi les chocs véritables qui ont lieu lorsque deux