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Page:Poincaré - Thermodynamique (ed. 1908).djvu/81

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d’où nous l’avons déduit. On conçoit qu’au milieu de ce siècle, où l’hypothèse des forces centrales était généralement admise, plusieurs savants aient pu être simultanément conduits à admettre ce principe et à en chercher la vérification expérimentale.

56. Détermination expérimentale de l’équivalent mécanique de la chaleur

Les expériences effectuées dans le but de déterminer la valeur de l’équivalent mécanique de la chaleur sont nombreuses et variées ; nous rappellerons seulement le principe de quelques unes d’entre elles[1].


Expériences de Joule — Les premières furent entreprises par Joule en 1843, à l’aide de plusieurs dispositifs.

Dans l’un d’eux l’élévation de température du calorimètre résulte du frottement de l’eau qu’il contient sur elle-même et sur des palettes de laiton portées par un axe vertical animé d’un mouvement de rotation. Ce mouvement est obtenu par la chute d’un poids. Considérons le système formé par le calorimètre et les palettes. Ce système reçoit de l’extérieur un travail égal à celui de la pesanteur sur le poids qui tombe, diminué du travail employé à augmenter la force vive de ces poids et de celui qui est absorbé par le frottement des poulies de transmission et par le frottement de l’axe portant les palettes sur le collier qui le maintient. L’évaluation du travail transformé en force vive s'effectue facilement en mesurant la vitesse de chute du

  1. Pour la partie expérimentale, consulter : Lippmann, Cours de Thermodynamique professé à la Sorbonne, et les Traités classiques.