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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/106

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MON FÉMINISME

imbécillités qui le ravalent ; le libérer des chaînes frivoles et vaniteuses qui l’empêchent de s’élever jusqu’à la pleine liberté, où seulement peuvent s’épanouir ses qualités intrinsèques, etc., etc.

Mme Carlyle eût-elle eu du génie que la tâche à elle assignée par son mari était au-dessus des forces humaines. Mais ce qui est impossible pour l’unité devient réalisable pour la pluralité. Que de fois, dans leur lutte grandiose, les femmes devront se souvenir que la force réside seulement dans l’union !

Pour parler comme l’historien, le dressage de la Femme aux devoirs nouveaux de sa vie nouvelle ne peut s’effectuer que par une instruction qui, dans les temps modernes, lui a fait complètement défaut. Nourrir son esprit de pensées assez fortes pour qu’elles deviennent fécondes n’a point été tenté de nos jours. On n’a pas compris (c’est à peine si on commence à en saisir toute la portée) qu’une culture intellectuelle rehausserait grandement son char-