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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/11

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LA FEMME DANS LE PASSÉ

la Tradition — cette ossature de l’histoire de l’Humanité, autour de laquelle s’enroule pour chaque peuple une beauté nationale — il nous fournit toutes les réflexions nécessaires à l’application de lois nouvelles, conformes à un moule nouveau.

Et cela est vrai jusque dans la fiction.

En créant d’après les anciens anas populaires les contes immortels qui charmèrent notre enfance, Perrault subit cette loi de l’évolution.

J’aime à ouvrir ces pages, forcément austères, par la délicieuse légende égyptienne qui s’y rattache, en tant qu’elle montre d’une façon indiscutable le lien du Passé et du Présent, le fond immuable de celui-là s’adaptant, selon les temps et les pays, aux formes nouvelles de celui-ci.

C’est M. Deschanel qui parle :

« Les courtisanes d’Égypte avaient une réputation de beauté et d’esprit qu’elles s’efforçaient de maintenir dans le monde entier.