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Page:Poirson - Mon Féminisme, 1904.pdf/150

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MON FÉMINISME

religieuse possède invariablement sa genèse dans le petit nombre. Seule l’exception est chargée de préparer les voies : seule elle contient et condense les principes de force par lesquels elle triomphera.

Les plus grands crimes de la terre ont été commis au nom de Dieu. S’ensuit-il que Dieu soit fautif ?

La mauvaise influence que le Féminisme exerce sur la majorité de nos contemporaines vient de ce qu’en son nom celles-ci considèrent comme licites les pires indépendances !

Le mariage étant devenu l’antichambre du divorce, la Femme monte sans émoi à l’autel : c’est pour elle un banal incident de sa vie. Comme elle n’a pas été instruite, ni, au vrai sens de ces mots, davantage éduquée, ces deux syllabes sacrées, « amour », ne signifient pour elle que chiffons, bijoux, émancipation. Elle accomplira donc l’acte de la création sans tendresse au cœur, sans passion, sans idéal.

Pleine de curiosité pour l’inconnu mal-