Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/121

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Ils n’étaient plus ces jours où, rayonnant de gloire,
Paris levait bien haut l’Étendard de la foi ;
Roulant des flots humains qui ne voulaient plus croire,
Il blasphémait le Christ et maudissait sa loi.
La France n’était plus la fille de l’Église,
Son bras ne s’armait plus pour la cause de Dieu ;
Oubliant ses beaux jours, reniant sa devise,
Au Credo d’autrefois elle avait dit adieu.

De tout ce que chérit et qu’honore la terre,
Voltaire ricanait du rire des démons,
Et la France riait, riait avec Voltaire…
Ô France, notre mère ! ô toi que nous aimons !
Désarme le courroux du Souverain du monde,
Épargne à tes enfants des chagrins trop amers !…
Il est trop tard, au ciel, déjà la foudre gronde,
Cent vaisseaux ennemis couvrent, hélas ! les mers.