Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/275

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Une résidence choisie
Sous un ciel pur, t’attend là-bas.
Un atelier de poésie
Également t’y tend les bras.

On y voit toute une série
De lyres, prêtes à frémir.
Un Pégase dans l’écurie,
T’espère… je l’entends hennir :

Songe que l’on t’envoie à Rome,
Non pour y faire ton lézard,
Mais pour devenir un grand homme.
Ni plus ni moins que tout « Quat’z’Arts ».

Tu feras, en littérature,
Ce que ces messieurs, tes copains
En peinture comme en sculpture,
Font chez les maîtres Transalpins.

Et, de même que l’un copie
Raphaël, l’autre Léonard…
Toi, poète, d’une âme pie,
Tu devras t’inspirer de l’art,

Et de l’Arioste et du Tasse.
Sinon du divin Arétin.
Tu rimeras, d’après Boccace,
Quelque vieux conte libertin.