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POISSON VOLANT



Quand le soleil d’été dans les ondes pénètre,
Le poisson, haletant, pour respirer notre air,
Parfois vole au-dessus du flot qui le voit naître ;
Mais son poids, tout à coup, le replonge à la mer.

Ainsi quand nous souffrons, les ailes d’or du rêve,
Pour apaiser nos maux nous transportent au ciel :
Mais de ce paradis, où notre âme s’élève,
Nous retombons soudain dans ce monde de fiel.