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Que les flots, en un jour d’orage,
Engloutirent dans leur séjour ?
Pour bercer la divine image
Dis-nous quel céleste zéphir
Gonfla ton mobile corsage !
Souffla-t-il de l’ardent rivage
Que sablait jadis l’or d’Ophir ?
Souffla-t-il des bibliques rives
Où se balancent les palmiers ?
Ou, de ses ailes fugitives,
A-t-il aux forêts primitives
Caressé les nids des ramiers ?
Vague, sur les murs où tu rôdes,
Aurais tu vu le Saint-Esprit
Féconder tes flancs émeraudes ?
Fuis-tu les modernes Hérodes
Qui voudraient mutiler ton Christ ?
Va, pour que le ciel t’ait choisie
Parmi tes innombrables sœurs,
Pour que l’océan s’extasie,
Pour que la falaise noircie
T’adresse ses sublimes chœurs,