Page:Poncy - Poésies, vol. 1, 1867.djvu/173

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La voilà près du bord. Son front mouvant frissonne.
Se hérisse dans l’air ; sa masse d’eau bouillonne
Dans ses verdâtres flancs ;
Elle heurte le roc où l’onde en courroux fume ;
Et l’on prendrait les jets de son casque d’écume
Pour des panaches blancs.


Elle monte en fumée, en pluie elle retombe,
Puis elle rebondit et, pareille à la trombe,
Tourbillonne dans l’air.
Enfin, comme un lion au seuil de sa tanière,
Elle secoue au vent son humide crinière
Et rentre dans la mer.



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