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Où donc est l’aqueduc aux arcades superbes,
Qu’en tes jours glorieux Octave avait bâti ?

Deux mille ans l’ont anéanti,

Et son front orgueilleux gît au niveau des herbes.

Amphithéâtres, cirques, aériens gradins,
Où le peuple, affamé de spectacles atroces,
À l’aspect des lions et des tigres féroces,
Aux douleurs des captifs, à leurs cris surhumains,

S’agitait et battait des mains !

Édifices pompeux, coupoles étagées,

Magnifiques temples païens

Qui croulâtes, fondus par le sang des chrétiens,
Arcs de triomphe, tours de vingt siècles chargées,

Pleurez, sur le gazon d’un jour,

Votre ancienne grandeur éteinte sans retour !



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