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Oui recèle la mort, semblable à nos brûlots ;
Sa voix remerciera l’auguste Providence

Quand des blés la sainte abondance
Regorgera de ses silos.

L’Afrique ténébreuse, au souffle de l’Europe
Éclaire chaque jour la nuit qui l’enveloppe :
Et, prête à recevoir les sueurs et le soc,
Veut contre les bienfaits d’une culture stable

Échanger son burnous de sable
Déchiré par l’ardent siroc.

Quand la France aura fait une nouvelle France
De cette heureuse terre où naît tant d’espérance,
Ses sœurs, les nations, à ses efforts vainqueurs
N’en contesteront plus l’immortelle conquête,

Et Dieu par qui tout se complète
Y réjouira tous les cœurs.

Et, pour éterniser cette œuvre magnifique,
L’incandescent soleil qui brille sur l’Afrique
Y fera resplendir en traits de flamme et d’or,
Tant sur les sables blancs que sur les roches noires

Cette trinité de victoires :
Isly, Tanger et Mogador !


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