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L’ÎLOT



Que te veut cette mer qui sur tes rocs se cabre
Comme un coursier fougueux sous un maître étranger ?
Que te veulent ces flots qui, venant t’assiéger,
Pareils aux vieux démons de la ronde macabre
S’élancent sur les flancs qu’ils cherchent à ronger ?

Veux-tu, quand l’ouragan vers la rive galope,
À ses puissants transports comme Dieu mettre un frein ?
Quand les flots orageux escaladent ton sein,
Malgré le noir manteau de rocs qui l’enveloppe,
Tu ne peux pas dompter leur formidable essaim !

Le ciel en te livrant à la fureur des lames