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XXIII
sur poncy

Sont-ce nos joies, nos gloires, nos plaisirs ; s’agitant et brillant de loin, quand un rayon d’illusion les éclaire ? vus de près, de la poussière, rien !

Il y a de quoi se perdre dans ses rêveries, ou grandes ou petites, au bord de la mer, au souffle du vent, au brillant du soleil. Et combien de fois Poncy ne s’y est-il pas perdu ?

Voulez-vous faire un poète ? Ne lui épargnez pas la peine de la méditation ; mettez-le en face des grandes scènes de la création et dites-vous : Tout vient d’en haut.

Cependant, quelle que soit la force native de l’inspiration, une certaine instruction acquise est indispensable au poète : ne fût-ce que celle de la langue poétique, qu’il doit apprendre à régler et à manier, comme le musicien, d’abord y accorde un instrument, s’exerce à y promener les doigts ou l’archet, pour en faire sortir ensuite les chants mélodieux qui se pressaient dans son âme.

À lire les poésies de Poncy, il semble même que l’instruction ne s’y borne pas à ce seul point ; quelques reflets d’histoire et de sciences diverses, des reflets de littérature antique et