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À M. ARAGO


I


L’heure où le pavillon quitte la brigantine,
Hâte le retour du pêcheur
Dont l’aviron tardif fend la vague marine,
Belle de calme et de fraîcheur.
Déjà de sombres feux l’horizon se décore.
C’est le crépuscule du soir,
Que chassera bientôt la nuit plus sombre encore,
En déployant son crêpe noir.
Les sonores marteaux qui, toute la journée,
Retentissent dans l’arsenal,
Se taisent tour à tour ; et la barque enchaînée
Dort paisible au bord du canal.