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Alice, abbesse du Ronceray. V. Delaroche.

Alice de Bourbon ; — de Champagne ; — de Ventadour. — V. Bourbon, Champagne, Ventadour ( A. de).

Alichoux (d’). V. Dalichoux.

Aliénor, abbesse du Ronceray. — V. Honome, Roche-Sibilen (de la), Riboul.

Aliénor de Bretagne ; — de Parthenay. — V. Bretagne, Parthenay (A. de.).

Alignon, étang, Cne de Chaloché.

Aligre (d’). V. Lavau, Cne de Trémentines.

Alion (l’). V. Lalion.

Alisières (les), f., Cne de Jumelles.

Alisières (les), f., Cne de Pontigné. — Les Olisières (Cass.).

Allain, Allard, etc. — V. Alain, Alard, etc.

Allain (Jacques-Gabriel-Victor), né à Saumur le 7 janvier 1773, s’engagea dans le corps des carabiniers le 5 mai 1789. Désigné en 1792 pour entrer dans la garde constitutionnelle du roi, il en sortit avant le licenciement pour entrer le 17 août au 2e bataillon des volontaires de Maine-et-Loire, où il fut élu capitaine, fit deux campagnes et fut destitué aux avant-postes de Maubeuge le 1er frimaire an ii par le représentant Bar, pour avoir servi, lui dit-on, dans la garde du roi. Il revint à Angers, où il occupait provisoirement en l’an iii les fonctions d’adjudant de la place. Nommé chef d’escadron au 16e régiment de dragons le 23 brumaire an vi, adjudant-commandant le 19 thermidor an vii, il gagna à Marengo le grade d’adjudant général. Il commandait en l’an xii le département de la Lozère. Attaché à l’État-Major du 5e corps le 24 septembre 1806, il fit la campagne de Pologne en 1807, celle d’Espagne en 1808, celle d’Allemagne en 1809. Il prit sa retraite le 6 septembre 1810. En mai 1814, ses opinions lui valurent d’être choisi par les colonels de l’armée pour présenter leurs protestations de fidélité à Louis XVIII. Le 13 juin 1815, il portait un toast « à l’union générale de tous les français », et chantait des couplets patriotiques dans un banquet de soixante électeurs de Maine-et-Loire, réuni par l’empereur aux Tuileries. Lors de l’institution des cours prévôtales, il accepta d’être nommé prévôt d’Ajaccio (mars 1816). Il était officier de la Légion-d’Honneur depuis le 26 prairial an xii, commandant depuis Austerlitz. — Il vivait encore à Paris en 1846.

Arch. de Maine-et-Loire, Série M. — Victoires et Conquêtes, t. XXV, p. 4. — Biogr, dès contemporains. — Moniteur. — Fastes de la Légion-d’Honneur, t. IV, p. 307.

Allain (Jean), sieur de la Barre, fils de Jacques Allain, marchand d’Angers, d’abord avocat (1560) en la Sénéchaussée d’Angers, puis lieutenant général du sénéchal de Beaumont au siège seigneurial de Châteaugontier, qui appartenait alors au roi de Navarre. Il avait épousé Marguerite Lefebvre de l’Aubrière.

Andouys, mss. 919 f. 553

Allain (Ysaac), chirurgien, passa un marché, en 1626, avec le conseil de ville de Beaufort, pour soigner les pestiférés avec l’assistance de son confrère Hébert. Il habitait Saint-Mathurin.

Arch. de Beaufort, BB. 1, et de St-Mathurin, Série E.

Allain-Targé (René-François), né à Saumur le 20 février l770, avocat à vingt ans, 1790, en la Sénéchaussée de Saumur, fut attaché en 1791 à titre de secrétaire du bureau des lois auprès du Département et revint bientôt à Saumur comme administrateur municipal et secrétaire du District. Nommé juge suppléant au tribunal (1803), il y succéda à Bizard père, V. ce nom, sur le siége de procureur impérial (25 août 1804), et fut maintenu dans ces fonctions, lors de la réorganisation de la magistrature en 1815.

Cette année même, les électeurs le portèrent sur la liste des cinq candidats à la députation. Il devait sans doute cette marque de sympathie à la modération consciencieuse dont il s’était fait un devoir dans ces temps troublés, s’appliquant, sous l’Empire, à adoucir dans leur application les décrets sur la conscription, et, dans les premiers entraînements de la réaction qui suivit, à maintenir avec énergie l’œuvre honorée de la justice au-dessus des vengeances politiques et de la persécution. La conspiration Berton, en éprouvant son caractère, lui fournit l’occasion d’une manifestation courageuse, qui lui a mérité un souvenir d’estime et de reconnaissance encore vivant dans le pays. À cette époque, d’après les lois du 4 nivôse an IV et du 13 brumaire an v et la jurisprudence de la Cour de cassation, le militaire embauché entraînait le civil, son complice, devant les conseils de guerre. Le notaire Delalande et deux amis, arrêtés le 22 juin 1822, en même temps que Berton, allaient être dirigés sur Tours et livrés à la juridiction militaire, condamnés sans merci et exécutés sans délai ni pitié, alors que le grand procès de Poitiers n’avait fait qu’irriter l’exaltation première. Mais le tribunal de Saumur, sur le réquisitoire du procureur du roi agissant contre l’avis de son chef immédiat, dénia la compétence des conseils de guerre (19 octobre) et maintint l’affaire au rôle de la juridiction criminelle. Trois mois plus tard, la cour d’assises d’Orléans condamnait à mort deux des trois accusés ; mais dans l’intervalle les colères s’étaient amorties et des commutations de peine successivement obtenues accordaient la vie et bientôt la liberté entière à nos trois Saumurois. Le 5 octobre 1823, une ordonnance de M. de Peyronnet révoqua le magistrat indépendant. Après deux ans pourtant de disgrâce, le même ministre nommait (1er septembre 1825) Allain-Targé conseiller, mais à la cour de Limoges, où s’en allaient l’un après l’autre les fonctionnaires libéraux de Maine-et-Loire et que les Angevins de ce temps-là appelaient en souriant la Sibérie de l’Anjou. Il s’y lia d’amitié avec Bourdeau, qui, prenant les sceaux dans le ministère Martignac, rappela (8 avril 1829) le magistrat exilé à la cour royale d’Angers, dont il devint un des présidents de chambre, le 28 mai 1831.

Allain-Targé avait été nommé après 1830 membre du Conseil d’arrondissement de Segré, et dès que le Conseil général devint électif, il y entra (1833) pour représenter le canton de Gennes, où le général Berton avait compté le plus d’amis.— Il est mort à Saumur, le 16 octobre 1835.

Arch. de Maine-et-Loire. — Moniteur. — Bonnemère, Notices Saumuroises. — Documents particuliers.

Allaire (l’), Cne de Marcé, — La Laire (Cass.).

Allard, f., Cne d’Épieds.

Allard (…), peintre, mourut à Angers, le 20 septembre 1670.