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LE « MEMBRE »

— Oui, $500.00. C’est vraiment trop bon de sa part…

— Et ce bill ? Il va marcher ?…

— Je vous promets qu’il va passer comme une lettre à la poste. J’en suis sûr.

— À la bonne heure ! M. Mansot, voici une autre somme de $500.00.

— Vraiment ! je suis touché, confus, de tant de générosité, de bonté…

— Et je dois vous dire, au reste, M. Bedger a dû aussi vous le promettre, qu’une somme de $2,000 vous sera remise le lendemain du jour où le bill passera… Alors, tout va bien ?

— À merveille !…

Mulrooney se leva, alluma son cigare qui s’était éteint, et dit :

« M. Bedger sera ici dans quelques jours : le moment de la passation du bill sera proche, sans doute. Il nous faudra alors avoir une dernière entrevue, M. Bedger, vous et moi. Nous savons, M. Mansot, que malgré toute votre bonne volonté vous n’êtes pas capable, seul, de faire passer ce bill ; nous avons pensé aux autres, à vos collègues. Nous vous remettrons une somme pour eux ; vous la distribuerez comme bon vous semblera ; vous connaissez vos amis ? Nous nous en remettons entièrement à vous… Est-ce qu’une somme de $3,000. distribuée entre une dizaine de vos amis serait suffisante ? »

— Amplement ! amplement suffisante… vraiment vous êtes trop bon… c’est trop, trop de générosité. M. Mulrooney, je veux être franc avec vous ; j’apprécie tout ce que vous faites pour moi ; M. Bedger a aussi