Page:Potvin - Le membre, 1916.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
LE « MEMBRE »

votre Législature… Je suis intéressé dans une grosse affaire qui requerra le consentement de votre gouvernement. Du reste, la province de Québec est fortement intéressée aussi dans cette affaire dont elle ne pourra retirer qu’avantages et bénéfices. J’espère donc, monsieur Mansot, que je pourrai compter sur votre appui et sur celui de vos collègues… Le dossier de notre projet de loi n’est pas encore prêt, malheureusement… Il faut que je retourne à New-York, mais votre prochaine session ne s’ouvre, m’a-t-on dit, que dans deux semaines, et mes hommes d’affaires seront ici, en temps, je crois… »

« Pour ce qui est de ma part, Monsieur Mulrooney, du moment qu’il s’agit d’un projet dont dépendent le progrès et l’avancement de notre chère province, vous pouvez compter sur moi… Maintenant, je dois vous dire que rien ne presse ; la session, il est vrai, commence dans deux semaines mais elle dure généralement deux mois et vous pouvez venir pendant le deuxième mois, que votre bill peut être encore amplement étudié. Nous sommes expéditifs, quand il le faut. »

— À la bonne heure !… Alors à une autre fois, les affaires sérieuses.

Changeant subitement de ton. Mulrooney s’adressa à Lamirande :

« Quel merveilleux pays vous habitez, monsieur ! Savez-vous qu’il y a dans ce sol de Québec, des germes de fortune pour tout le monde ?… Vrai, le chemin est ouvert à tous et tous n’ont qu’à le suivre !…

— M’est avis toutefois que ce chemin est quelquefois rocailleux et étroit… comme celui du ciel. Toutefois,