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le tour du saguenay

achevé : le train contourne la rive est du lac au milieu duquel s’étend une grande île toute cultivée. De l’autre côté du lac, nous distinguons l’Ermitage de San-Tonio, fondé par M. l’abbé Elzéar Delamare, l’apôtre de saint Antoine de Padoue dans la province de Québec. On fait, depuis quelques années, de nombreux pèlerinages à l’Emitage de San-Tonio.

Les feuillets de route du Canadien-Nord indiquent suffisamment, maintenant, les endroits sans importance que nous traversons. Bornons-nous seulement à répéter qu’aucune route, au point de vue pittoresque, ne procure plus de jouissance au touriste que celle que nous suivons.

De cette région, Arthur Buies, ce peintre incomparable des Laurentides, a écrit de belles pages, en 1886, à l’occasion des premiers travaux de construction de la voie ferrée, ancien Québec & Lac-Saint-Jean, ancien Canadien-Nord et maintenant section des chemins de fer nationaux du Gouvernement. Le Lac-Édouard, paradis des pêcheurs, l’endroit des Laurentides où l’air est le plus pur — ce qui a engagé des philanthropes de Québec à y construire un sanatorium pour les tuberculeux — et la Rivière-à-Pierre, jonction du chemin des Piles qui conduit à La Tuque, Lac-Édouard et Rivière-à-Pierre, disons-nous — les deux places les plus importantes jusqu’à Saint-Raymond — datent du commencement de la construction du chemin de fer.

Après la Rivière-à-Pierre, nous quittons les forêts laurentiennes et descendons à travers les belles plaines des comtés de Portneuf et de Québec ; tous les endroits que nous traversons : Saint-Raymond, Lac-Sergent, Lac-Saint-Joseph, Sainte-Catherine, Lorette, Charles-