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le tour du saguenay

du reste et fort bien fait de Montpetit : les Poissons d’eau douce du Canada, et de bonnes pages de Sir James-M. LeMoine, les lettres canadiennes ne comptent aucun travail en langue française de longue haleine sur la pêche dans les eaux québécoises. C’est aux écrivains anglais et des États-Unis que l’on doit la série des livres instructifs sur nos rivières, sur nos lacs et leurs habitants. Mais aucun de ces écrivains ichtyologistes, très renseignés pourtant, n’a dit un mot de la ouananiche, excepté Montpetit et Chambers.

Montpetit a consacré quatre ou cinq belles pages de son beau traité sur les poissons d’eau douce du Canada à la huananiche. Mais j’en veux un peu à Montpetit d’avoir fait nager notre ouananiche un peu partout avec ce h qui ne lui va pas du tout : et ce que je ne comprends pas, c’est que Montpetit ait pris la peine de féliciter Chambers d’avoir respecté l’orthographe canadienne française dans l’épellation du mot ouananiche. Il est vrai qu’il donne d’assez bonnes raisons pour justifier le mot huananiche mais, pour ma part, j’en suis pour la conservation et le respect des mots et des noms populaires, peu importe les savantes distinctions des savants étymologistes.

D. P.