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le tour du saguenay

La Baie Saint-Paul fut fort malmenée par les tremblements de terre de 1663. L’histoire de la Baie Saint-Paul remonte jusqu’aux premières années de la colonie française. Un vieux mémoire dit : « La Baie Saint-Paul est la première terre habitée que l’on rencontre du costé nord en venant de France ; elle est enfoncée une lieue dans les terres, distante de Québec de 15 lieues et 7 du Cap Tourmente. Les chemins sont très difficiles et dangereux. Il y a 3 familles et 31 âmes ; on y dit la messe dans une chapelle domestique. »

Les trois premières familles de la Baie Saint-Paul étaient celles de Noël Simard, de Pierre Tremblay et de Pierre Dupré. Aujourd’hui, les Simard et les Tremblay forment près d’un tiers de la population de la Baie Saint-Paul. Ils sont si nombreux que pour les distinguer entre eux, aujourd’hui, on doit faire suivre le nom de chacun d’eux des noms du père, du grand-père et même souvent de l’arrière-grand-père. Ainsi, l’on dira, en parlant d’un jeune Joseph Simard, qui a déjà cinq ou six homonymes dans la paroisse : Joseph à François (le père), à Benjamin (le grand-père), à Gaspard (l’arrière-grand-père).

En 1685, un prêtre, M. l’abbé Pierre-Paul Gagnon, s’étant fixé à la Baie Saint-Paul, cette dernière place devint le chef-lieu de toutes les paroisses embryonnaires des alentours : Saint-Urbain, en arrière de la Baie Saint-Paul, Sainte-Agnès, en arrière de la Malbaie, l’Île-aux-Coudres, les Éboulements, la Malbaie et la Petite-Rivière.

Lors de la prise du pays par les Anglais, en 1759, la Baie Saint-Paul eut sa grande part des malheurs de la guerre. Le capitaine Gornham, à la tête d’un détache-