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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/101

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quand, dans la grande ceinture de gites de corindon connue actuellement sur cent milles de longueur, furent découverts les premiers dépôts d’amiante ! On vivait alors, dans un pays presque totalement colonisé… N’est-ce pas aussi, dois-je rappeler en passant, à la construction d’un autre petit chemin de fer qu’on doit la découverte des gisements de nickel de Sudbury ; que c’est encore un chemin de fer qui recoupa la riche veine d’argent de Cobalt, à quelques milles seulement de la fameuse mine de plomb argentifère visitée en 1686 par le Chevalier Pierre de Troyes… Je rappelle cela en passant… Partout alors, continua Lasnier, en Allemagne, en Angleterre, en France, on s’occupait de cette asbeste oui s’employait de mille manières, alors qu’une dizaine d’années auparavant il était une rareté. Ceux qui s’en allaient vers Thetford savaient qu’on faisait avec cette substance du panier, de la peinture, des chapeaux, des lampes, des cloisons, des pipes, tous objets inflammables, qualité incroyablement précieuse… Et ce fut tout de suite, mes amis, dans le comté de Mégantic, une portion de la contrée bouleversée, sens dessus dessous, cailloux à droite, pierres à gauche : tranchées, trous, déblais et remblais partout ; puis des moulins, des grues mécaniques, des chevalements, des fabriques, des villages, des villes… et, dans le coffre des compagnies des parcelles du million prédit, tout cela