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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/125

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Deux-Montagnes vers la grande ligne sud-ouest du comté de Montcalm, suivant celle-ci et la prolongeant jusqu’au 48° de latitude ; au nord, la ligne du partage des eaux entre la Baie d’Hudson et le Saint-Laurent. Et ce nord, on le sait, comprend les comtés de Pontiac, de Labelle, de Papineau, de Gatineau, d’Argenteuil, de Hull, de Deux-Montagnes ce qui vaut déjà la peine ; comme étendue, on le conçoit.

On pourrait diviser le bassin de l’Outaouais en trois parties distinctes : le cours supérieur, des sources au lac Témiscamingue ; le cours moyen, du lac Témiscamingue aux Chutes des Chaudières ; le cours inférieur, des Chaudières au St-Laurent. Or, on peut dire que jusqu’en 1850, à peu près, on ne connaissait pas les deux premières parties de la vallée.

Le Chemin de Fer du Pacifique Canadien venait à peine d’atteindre le Long Sault que de nombreuses rumeurs circulaient dans toute la province au sujet d’une vaste région de terres propres à l’agriculture, inconnue jusqu’alors, et dont on disait beaucoup de bien au point de vue de la colonisation. Cette contrée était arrosée par les eaux du lac Témiscamingue et ses affluents, les rivières Kipawa, Montréal, Blanche, la Loutre et d’autres. On la disait immense, sans fin, couverte de riches forêts, faites d’essences les plus précieuses comme les plus va-