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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/14

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Au cours de la traversée, les deux jeunes indiens lui avaient en effet parlé d’un royaume « où les gens étaient habillés comme en France et où se trouvaient des mines de cuivre rouge ». Taignoagny et Domagaya semblaient assez bien connaître leur pays. Au moment où, remontant le fleuve, la flotille passait vis-à-vis la rivière Pentecôte, les deux sauvages apprirent à Cartier que c’était à cet endroit que commençait le Royaume de Saguenay s’étendant bien loin, au delà des montagnes qu’on apercevait à l’horizon…

La flotille continuait de monter le fleuve. Le 1er septembre, elle passait vis-à-vis Tadoussac et le fjord du Saguenay où Cartier note qu’elle « est icelle rivière entre haultes montagnes de pierre nue, sans y avoir peu de terre ; et nonobstant y croît grande quantité d’arbres, et de plusieurs sortes qui croissent sur ladite pierre nue comme sus bonne terre… »

Ici, les deux sauvages lui apprirent que cette rivière était le « chemin du Royaume de Saguenay ».

Il existerait donc, au nord-ouest, ce royaume de mines d’or et de cuivre rouge !… Dès cet instant, Jacques Cartier en fut convaincu. Alors, soucieux de découvrir, un jour, ce beau et grand pays, Cartier s’appliqua à se renseigner sur sa situation exacte et sur les moyens d’y pénétrer.