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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/152

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teurs ne manquèrent pas qui suivirent les pionniers et firent vite grandir les entreprises minières. Dans l’hiver de 1913, une partie de l’Île connue sous le nom de Siscoe fut piquetée par deux Allemands du nom de Gehert et Hasa. L’été suivant, un M. Yorrick, de Cobalt, et Stanley Siscoe, de Gehert et Hasa, entreprirent des travaux d’exploitation sur cette île. Mais ce n’est que deux ans plus tard que la bonne veine du lac de Montigny, celle qui fut exploitée, fut découverte par Stanley Siscoe et quelques-uns de ses compatriotes polonais.

Toutes les autres découvertes d’or, dans cette région de la vallée de l’Harricana, furent faites après celles que nous venons de rapporter, excepté peut-être celle de la propriété Saint-Germain Sale qui date de 1913.

Jusque là, on peut dire que les nôtres ont tenu bon dans cette course pacifique aux placers de l’Abitibi. Un peu partout ils furent les pionniers et ce furent eux qui, découvrant les anciennes routes de la vallée de l’Outaouais, les montrèrent aux autres, à ceux qui, grâce au nerf de la guerre qu’ils possédaient, eurent vite fait surgir des villes où les nôtres avaient découvert les premiers effleurements. En territoire abitibien, ces premières trouvailles du minerai de couleur constituaient une heureuse conquête de l’homme sur la forêt ; et de la part des prospecteurs, ce fut un rôle d’une im-