Aller au contenu

Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 179 —

Sur la route de Noranda à Senneterre, de la rivière Harricana à la mine Perron-Pascalis, la distance est de soixante-quinze milles. On pouvait voir, sur cette distance, en 1937, dix-sept mines qui produisaient. Cinq ans auparavant, le filon qu’exploitent les propriétaires de ces mines était à peine piqueté. Les mineurs sont venus d’un peu partout ; d’Amos, du sud, par terre, par eau et par l’air. Entre Noranda et Senneterre vivent de la mine pas moins de trente mille personnes. À l’ouest de Val d’Or, après avoir traversé la rivière Thompson ou Piché, on tombe sur le groupe des Malartic, puis celui de Cadillac et, avant d’arriver à Noranda, on rencontre la riche mine O’Brien, la McWatters. Enfin, franchie l’Harricana, voici Noranda-Rouyn. Il est curieux, en passant, de constater la position jumelée de ces villes minières : Rouyn-Noranda, Val d’Or-Bourlamaque, Cadillac-Petit-Canada, Perron-Pascalis…

C’est la mine Lamaque qui est la plus rapprochée de Val d’Or. Cette mine, contrôlée par la « Teck Hughes Gold Mines » a donné naissance à la jolie ville de Bourlamaque remarquable par ses villas en logs entourées de « rock gardens ». C’est la plus riche mine d’or appartenant à des particuliers. Ses ateliers entrèrent en opération le 9 avril 1935 et avaient une capacité de 500 tonnes par jour. Elle dépasse maintenant mille tonnes. Au 1er juin 1938. la réserve de la