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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/187

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La soif les tiraillant, les deux hommes se dirigèrent vers le lac dont Auguste Renault avait aperçu, à travers les arbres, le vif éclat d’acier ; et, tout en marchant, de donner d’ici, de là, un coup de pic. Au bord du lac, pendant qu’Alphonse Olier s’abreuvait, Auguste Renault lança un dernier coup de pic sur un bout de rocher… Ô surprise ! De la rouille, l’heureuse rouille qui est pour le prospecteur l’indice certain de la « couleur ».

Avant même de boire, Auguste Renault emplit sa tasse de fer blanc des fragments de cette roche et les lava selon les procédés de l’alluvionnage. C’est de l’or ! Aucun doute. Un long travail rempli de privations de toutes sortes, de souffrances même, recevait à l’instant sa récompense…

La première mine d’or du nord-ouest de Québec était découverte. C’était le 19 juin 1906. Les deux heureux prospecteurs donnèrent au lac le nom de lac Fortune. Ils étaient cependant à ce moment loin de se douter des développements miniers extraordinaires qui allaient enrichir cette partie du pays. Et cette première découverte allait être plus tard la « Lake Fortune Co Ltd » qui fut l’un des actifs de la « Towagmac ». Une deuxième découverte faite par M. Renault, un peu plus tard, dans une baie du lac Dasserat, qui prit son nom, fut connue sous le nom de « Renault Mining Co. » Le terrain de