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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/195

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périr à plusieurs reprises cerné par des incendies en forêt. Et puis, souvent, je me suis trouvé sans provision, avec la perspective de souffrir de la faim pendant plusieurs jours… »

Et pendant près de quarante ans, Auguste Renault a mené cette vie d’aventures et de dangers, toujours à la recherche du bienheureux métal…

En voilà un à qui un jour il faudra élever un mausolée, quelque part dans l’ancienne région d’Opasatika devenue aujourd’hui celle de Rouyn. On érige des stèles aux pionniers de nos centres de colonisation qui le méritent assurément, eux qui ont fondé nos grandes paroisses d’aujourd’hui. Pourquoi n’en érigerions-nous pas un à celui qui fut le premier à déceler, grâce à un heureux coup de pic, les richesses du sous-sol de notre Témiscamingue ?

Au lac Fortune où Auguste Renault fit, on l’a vu, la première découverte d’or au Témiscamingue, il n’était pas seul. Il avait rencontré, quelques semaines après les débuts de ses randonnées, son compatriote, Alphonse Olier, qu’il s’associa pour continuer ses recherches. Et c’est avec lui que ce 19 juin 1906, il fit sa découverte au bord du lac où la soif l’avait conduit.

Cette persévérance dont fit toujours preuve Auguste Renault était fondée, peut-on dire, sur la certitude qu’il a constamment entretenue, même quand rien ne laissait prévoir la fébrile