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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/203

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tallée à Rouyn, alors vague agglomération de huttes, furent obtenus à l’automne de 1921 sur le claim Horne. Alors naquit, ou plutôt surgit de la brousse et des marécages, la ville de Rouyn ; alors furent déclanchées dans toute l’étendue du territoire témiscamien et abitibien des entreprises de routes et de chemins de fer ; alors, en quelques mois seulement surgit sur les bords du lac Tremoy un village de 450 maisons abritant une population de 2,500 âmes, et un chemin de fer d’une longueur de quarante-cinq milles allongea ses rubans d’acier entre ce gros village, qui était Rouyn, et le Transcontinental dans l’Abitibi. S’allongea également à travers la brousse une autostrade de cent milles. En un tournemain on organisa des services d’utilité publique. Des rues se dessinèrent sur le site de Noranda, puis des maisons furent construites de chaque côté. Pas de « shacks », pas de huttes ; de somptueuses résidences en briques, en bois, entourées tout de suite de jolis jardins. Noranda s’érigeait à côté de Rouyn, la cadette apparemment orgueilleuse à côté de l’aînée dont les développements vertigineux de son territoire semblaient cacher l’humiliation d’être un peu écrasée par les somptueux buildings de sa voisine. Entre temps, à Noranda, on commençait, en 1923, la construction de hauts fourneaux pour la réduction et le raffinage du minerai ; un