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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/239

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chaque fois qu’il aborde un paysage nouveau. On part, crac !… on est arrivé, et on découvre tout à coup des aspects de contrée que les autres, croit-on, n’ont jamais vus.

Ce vieux coureur de brousse avait des lettres et, parlant, accrochée aux lèvres une pointe d’humour en demi-teinte, charmant… « Je pense, dit-il, à la moue ahurie d’un Chateaubriand, par exemple, s’il lui fallait retrouver dans les conditions d’aujourd’hui, les horizons qui, toute sa vie, hantèrent ses rêves mélancoliques… »

— « Mais les anciens sont les anciens », disait Molière, « et nous sommes les gens de maintenant », hasardai-je.

« Messieurs », dit d’une voix grave Auguste Renault, « ce district de Rouyn est, du point de vue minéralogique, d’une richesse qu’on pourrait difficilement estimer. Vous connaissez le district de Val d’Or et tout le chapelet de mines productrices qui se déroule entre Senneterre et Rouyn ; vous connaissez aussi la Noranda, la reine des mines québécoises. Mais les alentours ?… Noranda produit de l’or et du cuivre en abondance, on le sait. Que de mines, dans les environs, produisent, en outre de l’or et du cuivre, du zinc et autres métaux : l’Aldermac, la Francœur, la Waite-Amulet, et d’autres encore !