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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/34

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sieurs jours d’être reçus pour l’échange de leurs fourrures avec des provisions et divers colifichets.

Pendant ce temps, plusieurs des hommes de l’expédition s’étaient rendus sur la terre ferme pour chasser les bêtes qu’ils pouvaient rencontrer… Ils rencontrèrent des sauvages qui leur apprirent diverses particularités du pays ; et c’est ainsi que Coignac apprit de l’un de ces indiens l’existence d’une mine dans les environs de la rivière Métabec Chouan.

Coignac était un métis qui avait été recruté à Montréal avec les soixante-dix hommes choisis parmi les habitants de la colonie et qui furent ajoutés aux trente des troupes régulières, ce qui porta l’expédition de Pierre de Troyes à cent.

C’était un petit homme tassé sur ses jambes et ses jambes se tassaient elles-mêmes sur le sol comme si elles avaient voulu le faire plier. Ses épaules étaient tassées sur son torse et son cou sur ses épaules. De sa personne se dégageait une formidable impression de force et d’âpreté. C’était le risque-tout du tout-risque de la troupe…

Depuis le début du voyage, Coignac avait été, si l’on peut dire, la cheville ouvrière de l’expédition. Il connaissait à point tous les trucs du rude métier des trappeurs et surtout des portageurs. Curieux de sa nature, il voulait tout con-