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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/48

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raient voir les commerçants de bois et les prospecteurs. Elles avaient intérêt à cacher la vérité sur les richesses en forêts, en bonne terre arable et en minerais que récelaient les domaines qu’elles gardaient si jalousement.

De sorte que ces immenses forêts du nord-ouest de la province de Québec, jusqu’à il y a cent ans, ne furent sillonnées que par les chasseurs, sauvages et blancs, ces derniers qui remplaçaient les aventureux coureurs de bois d’autrefois.

Et c’est ainsi que les vallées du Saguenay, du Saint-Maurice et de l’Outaouais furent si longtemps fermées à la colonisation et à l’exploitation forestière et minière.

Mais en ce qui regarde le territoire arrosé par la rivière des Outaouais, Philémon Wright, fils de cultivateurs du comté de Kent, Angleterre, venu tout jeune au Canada pour s’établir, ayant décidé d’exploiter des terres neuves et les forêts vierges de son pays d’adoption, d’une endurance peu commune et d’une volonté de fer, n’était pas homme à fléchir devant les difficultés que les compagnies dressaient devant ceux qui tentaient de violer leurs domaines.

Philémon Wright avait décidé de ne tenter un établissement sur un point quelconque de la rivière Outaouais qu’au début d’octobre 1799. Parti de Montréal, il entreprit de monter aussi