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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/65

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DE LA GÉOLOGIE AU CLAIR DE LUNE


La journée avait été chaude, accablante. Les membres de l’équipe de géologues envoyée par le gouvernement de Québec pour étudier la bande huronnienne reconnue du lac Chibougamo avaient peiné tout le jour sur un plateau de roches éruptives, détachant avec difficulté, sous des couches de terre, de mousse et de calcaire, des fragments de roche diabase, shistes verts et serpentine, minéraux industriels, qui laissaient déjà entrevoir pour les prospecteurs d’initiative, des fortunes à réaliser, en particulier sur cette bande zébrée de boursoufflures pierreuses qu’on eût dit brassé par le soc désespéré d’un géant et qui ne constituait qu’une section minime d’une formation qui pouvait se continuer vers le sud-ouest jusqu’aux lacs Abbitibi et Témiscamingue, puis à Sudbury et au lac Supérieur…