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Page:Pouchkine - Poèmes de 1811-1824 (extrait), 1880.djvu/19

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 Le temps s’enfuit triste et barbare
Et tôt ou tard on va là-haut.
Souvent — le cas n’est pas si rare —
Hasard nous sauve du tombeau.
Des maux s’éloignent les cohortes,
Et le squelette horrible et noir
S’en va, frappant à d’autres portes :
Jusqu’au plaisir de nous revoir.

 Mais quoi ? je sens que je me lasse,
En lassant mes chers auditeurs…
Allons, je descends du Parnasse,
Il n’est pas fait pour les chanteurs.
Pour des couplets mon feu s’allume,
Sur un refrain j’ai du pouvoir,
C’est bien assez — adieu, ma plume !
Jusqu’au plaisir de nous revoir.