Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/11

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Ainsi, en agitant l’eau des marais, ou en fait sortir de l’hydrogène carboné : au voisinage des eaux stagnantes qui s’infiltrent dans les marnes gypseuses du bassin de Paris, ainsi que cela arrive pour toutes les eaux ou sources sulfureuses de ses environs, il se forme de l’acide sulfhydrique libre, et en assez grande quantité pour que parfois il y devienne incommode et même dangereux. Paul Savi a signalé comme un fait très-important à ce point de vue l’action des eaux sur certains terrains desséchés qui renferment des masses séléniteuses imprégnées de soufre et souvent de sel marin, ainsi que cela se rencontre dans certains maremmes. Il en résulte un abondant dégagement d’hydrogène sulfuré, et d’hydrogène carboné qui contribuent puissamment à rendre l’air insalubre.

Mais la plus grande cause d’insalubrité de l’air au voisinage des étangs, des marais et des eaux stagnantes tient à l’existence, dans l’air, des émanations dues aux miasmes palustres.

Des tentatives nombreuses ont été faites pour isoler, reconnaître, étudier ces effluves miasmatiques, mais elles n’ont donné aucun résultat précis ; cependant, les récents et si remarquables travaux de Pasteur sur l’existence dans l’air de particules organisées peuvent, si on les poursuit patiemment, conduire à une solution définitive.

Tout récemment, M. Ambroise Tardieu, reprenant cette étude, a indiqué dans quel sens doivent être dirigées et à l’aide de quels procédés peuvent être exécutées les recherches qui ont pour objet la détermination de la constitution de l’atmosphère, au point de vue de l’hygiène publique et de la salubrité.