Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/29

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des parties extérieures et occasionne plutôt des fluxions sur les viscères, des apoplexies pulmonaires et cérébrales mortelles : Il refroidit, par son contact, les voies aériennes et ralentit ou même suspend la combinaison entre les principes atmosphériques et ceux du sang ; la respiration se trouve ainsi incomplète ; il n’y a ni oxygène absorbé ni carbone exhalé ; le sang, imparfaitement hématosé, n’exerce pas sur les organes une stimulation suffisante ; l’animal est triste, sa peau se resserre, et son corps, saisi de tremblements, devient faible et insensible. Le sang, repoussé des extrémités, afflue au cerveau et produit la torpeur, le sommeil et la mort.

Humidité de l’air. — L’air est dit sec lorsqu’il a de la tendance à absorber de l’humidité plutôt qu’à laisser déposer celle qu’il renferme, qu’elle qu’en soit la quantité, et humide quand il présente le caractère opposé.

Sous l’influence d’un air sec et chaud, la transpiration de la peau est abondante, mais les sueurs sont rares, l’humidité s’évapore à mesure qu’elle s’exhale. Cet air dessèche les voies respiratoires, la gorge et rend la soif vive ; il est peu favorable aux animaux affectés d’inflammation de poitrine, mais il convient à ceux dont le tempérament est lymphatique, et facilité la guérison des œdèmes, de la pourriture et du farcin.

L’air sec et froid resserre les tissus, fortifie les organes avec lesquels il est en contact et agit sympathiquement sur l’estomac. Sous son influence, l’appétit augmente, la digestion est active et la respiration convertit en sang riche le chyle abondant que fournit la nourriture. Cet air rend les